Wednesday, September 18, 2013

Internet et ses risques (initiative)

 Composantes et interrelations de l’initiative

Tout d’abord, mon projet visait à informer la population des risques pouvant résulter de l’utilisation d’un service, d’une technologie ou autre élément. J’abordais donc un thème tout en décrivant celui-ci et en montrant également les côtés moins roses.


Composantes du projet :
-          Page web : le point de départ et hébergement de l’initiative (dépôt de contenu) 
-          Flux RSS lié à la page web : informé l’internaute lors de changement
-          Compte Twitter : diffusion et recherche de groupes
-          Compte Facebook : diffusion et recherche de groupes
-          Internautes : bassin de population potentiellement intéressée
-          Google Blog : articles pouvant intéresser les lecteurs


Voici un schéma des différentes entités et de leurs possibles interactions :


La principale source de contenu se trouve sur Google Sites, il s’agit de la plateforme me permettant d’y diffuser du contenu tel des articles ou encore des liens. Une file RSS est également liée à cette composante, ce qui permet de notifier les abonnés lors d’un changement ou d’un ajout au site. Les internautes abonnés n’ont ainsi qu’à suivre les publications via un lecteur de flux tel Netvibes ou un autre[1]. Bien entendu, un internaute peut tout de même trouver mon site par le biais d’un moteur de recherche, mais cela réduit les probabilités.

De manière complémentaire, l’activité C m’a amené à publier différents articles sur mon blogue et plusieurs de ceux-ci offraient du contenu correspondant à mon initiative. J’ai ainsi pris la liberté d’en publier l’adresse afin de susciter un intérêt accru.

Les sites de médias sociaux Twitter et Facebook m’ont permis de joindre quelques groupes en matière de sécurité des technologies de l’information. J’ai ainsi été en mesure de publier des messages de groupe tout en donnant l’adresse de mon site et de mon blogue. Ces deux entités m’ont offert la possibilité de diffuser à des populations cibles, bien que les utilisateurs aient le loisir de consulter ou non mes sites.




Description des activités

La première action que j’ai posée a été de réfléchir à des causes qui pouvaient m’intéresser. Suite à cette réflexion, mon choix s’est alors porté sur la motivation d’informer un public général et spécifique concernant certains éléments des TI et des risques inhérents à ceux-ci.

Afin de mener à bien ma mission, je me devais de trouver une plateforme de diffusion. J’ai ainsi décidé de créer un site web sur Google sites. Par la suite, j’ai intitulé mon site « Risques sur internet » étant donné que la majorité des risques résultant de l’utilisation d’un système informatique y sont rattachés. Le fait d’avoir une tribune sur la toile était le point de départ, mais je devais y publier du contenu afin d’attirer des visiteurs et de les conscientiser. Je me suis ainsi mis à diffuser des articles aux sujets variés, mais toujours en lien avec un volet informationnel concernant certaines menaces ou mise en garde. Les visiteurs ont également la possibilité de s’abonner à une file RSS afin de toujours être avisés lors de nouvelles parutions.

Dans l’optique de ne pas uniquement obtenir des visites ne provenant que des résultats de moteurs de recherches, j’ai décidé que je devais avoir une place dans l’univers des médias sociaux. J’ai alors créé un profil Facebook qui m’a permis de joindre des groupes de sécurité tout en me permettant de publier un lien sur mon site web et un autre sur mon blogue (ce dernier n’a pas été conçu pour cette activité, mais plusieurs articles peuvent néanmoins intéresser le lecteur). La même opération a ensuite été faite pour Twitter. La recherche de groupes ayant des intérêts similaires aux miens s’est avérée fort difficile, mais j’aborderai davantage ce point dans les facteurs problématiques.




Statistiques de fréquentations de la page principale


Les statistiques parlent d’elles mêmes, au départ j’ai initié les activités inhérentes à la plateforme de diffusion, mais sans trop  faire de publicité du lien. Cela a eu pour effet que le nombre de visiteurs fût relativement bas ou inexistant. Même constat lors de certains épisodes, ce qui explique un graphique en dents de scie. Une chose est claire, il existe un lien clairement démontrable entre le fait de diffuser l’adresse du site à quelques endroits et le nombre de visiteurs. Cette corrélation peut être observée avec la pointe aux environs du 9 septembre.


La courbe des visiteurs par semaine sur une période d'environ 2 mois.

 
Le graphique suivant montre le pays du visiteur. C'est donc la Tunisie qui remporte la palme suvi du Canada. Il est ainsi possible de voir la provenance des visiteurs, celle-ci est évidement fortement liée à la langue des publications.


Cette partie permet de connaître le type de fureteur de l'internaute, la langue définie ainsi que son système d'exploitation.

 




Le principal référant a été Facebook et ensuite venait Google. J'ai également diffusé sur Twitter, mais il ne semble pas y avoir eu de personnes intéressées à consulter mon lien... Quant à ceux identifiés comme "direct", ils proviennent fort probablement du lien publié sur le groupe dans Diigo.



Statistiques de fréquentations du blogue

Le blogue était un complément au site principal, voici tout de même ses chiffres.



Le nombre de visiteurs par semaine.











Pays de provenance des visiteurs ainsi que leur navigateur et leur système d'exploitation. Les internautes étaient majoritairement d'origine américaine ou canadienne. Il y a néanmoins une très grande diversité au niveau des pays.












Les sites référants sont très variés bien que Vampirestat et Blogspot dominent.
 

Principaux facteurs

Au départ, je savais que de nombreux sites traitaient déjà de problèmes de sécurité, de hack ou encore de risques. Par contre, la majorité de ces sources présentent ce type d’information à un auditoire expert tellement le tout est technique. J’ai donc tenté de présenter des sujets tout en adaptant le contenu à un public général pouvant en apprendre plus sur un thème grâce aux liens que j’incluais (Ex. Wikipedia).

Le principal problème qui s’est posé a été l’absence de groupes ayant des intérêts proches des miens. La majorité de ces sites diffusent via des plateformes web, mais ne font pas explicitement partie de regroupements particuliers. Dans l’affirmative, les objectifs étaient souvent fort différents. Lorsque je parle de groupes, je pense à Facebook ou Twitter puisque les sites web n’offrent pas réellement cette possibilité outre ceux où il est possible de créer un compte. Les quelques groupes que j’ai réussi à joindre ne comportaient pas beaucoup de membres, donc peu de candidats pouvant consulter mes liens diffusés. J’ai également appris qu’il est préférable de ne pas publier uniquement un lien, mais d’y annoter une ou deux phrases permettant d’avoir une idée du contenu qui s’y trouve. Cela offre un contact plus « humain » comparativement aux « spammeurs », qui sont monnaie courante! Joindre des groupes sur les sites de médias sociaux était quelque chose ne nécessitant peu ou pas d’efforts, mais avoir des gens qui suivent nos activités et publications de manière active est quelque chose de fort différent!

Mon portail d’information était à ses débuts, ce qui implique que peu d’internautes viennent le consulter. L’indexation est faite dans un moteur de recherche, mais mon site principal arrivait très loin dans les résultats retournés… Cela a certainement eu un impact notable sur le niveau de consultation. Promouvoir son site sur les médias sociaux a davantage de poids que de se fier uniquement aux recherches.

Je suis d’avis qu’un site bien présenté et offrant des publications assez fréquentes peut susciter l’intérêt de plusieurs personnes. Néanmoins, cela veut également dire qu’il faut y investir des efforts de manière constante sinon il risque de tomber à l’abandon ou dans l’oubli.

Finalement, les sujets doivent intéresser l’auditoire. Certains internautes vont plutôt préconiser la recherche de contenu spécifique au lieu de visiter mon site pour y consulter la totalité des éléments qui s’y trouve.

Donc, une combinaison de tous les éléments précédents permet d’accroître le nombre de visiteurs. Il est également requis de poursuivre les efforts visant à faire connaître son site en publiant son adresse dans les sites de médias sociaux et autres emplacements propices. C’est en quelque sorte une campagne de promotion visant à faire connaître son produit, mais en continu.

Tuesday, September 17, 2013

L’univers politique et les médias sociaux



L’univers politique

Il n’y a pas une journée où les quotidiens papier et les chaines diffusant des nouvelles ne parlent pas d’actualité politique. Ce type de chronique fait partie même de notre société et donc, de notre quotidien à nous citoyens d’un pays, d’une province et d’une ville. Mais comment définir la politique étant donné que nous y sommes en plein cœur? Voici la définition de Wikipedia : « … la politique, au sens de Politikè, ou d'art politique se réfère à la pratique du pouvoir, soit donc aux luttes de pouvoir et de représentativité entre des hommes et femmes de pouvoir, et aux différents partis politiques auxquels ils peuvent appartenir, tout comme à la gestion de ce même pouvoir. »[1] Lorsqu’il est question de politique, il est fréquent d’entendre le terme « parti politique ». Ces derniers peuvent avoir des idées divergentes avec celles des adversaires et même des conflits à l’interne, mais cet aspect sera discuté ultérieurement. De nos jours, rares sont les partis politiques ne comportant qu’un seul membre, il s’agit règle générale d’un groupe ayant une vision commune et travaillant ensemble. Benjamin Constant définit quant à lui un parti politique comme une « réunion d'hommes qui professent la même doctrine politique ».[2]

Par leurs raisons d’être, les personnes œuvrant dans le milieu politique se doivent de communiquer à un auditoire. Les communications peuvent revêtir différentes formes, il peut s’agit d’un discours à la nation, d’annoncer la création d’un nouveau programme social (Ex. Obamacare[3]), de prendre position sur un sujet ou un événement en particulier (Ex. Pauline Marois vs MMA dans le déraillement à Lac-Mégantic[4]), de l’annonce de coupures budgétaires (Ex. coupures dans les services de garde[5]) et pour bien d’autres motifs. Mais qu’est-ce que la communication finalement? Il s’agit en fait d’un message, émis par un émetteur, qui transite à travers un canal (moyen de communication) vers un récepteur. Un contexte (référant) est directement en lien avec ce message.[6] D’autres éléments entrent également dans le modèle de communication tel le code et la rétroaction, mais cela ne touche pas le cadre de notre sujet.


Schéma de la communication selon Jakobson (SFU)





Les moyens de communication

Dans notre quotidien, nous avons tous à communiquer avec d’autres être humains. Les raisons sont nombreuses et les résultats peuvent être tout aussi divergeant des attentes initiales de l’émetteur... Tel que le philosophe Allemand Karl Marx le citait : « L'individu est l'être social. Sa vie — même si elle n'apparaît pas sous la forme directe d'une manifestation commune de l'existence, accomplie simultanément avec d'autres — est une affirmation de la vie sociale. »[7]. Bref, la communication fait partie de nous et de la société dans laquelle nous vivons et évoluons. Il est essentiel de mettre l’emphase sur l’évolution puisque cette composante a un effet sur les moyens pouvant être utilisés, ceux-ci changent! En parlant de moyens, voyons les principaux utilisés dans l’univers politique.


Les moyens (canaux) de communication[8] :
-          En personne : Contact de personne à personne (ou groupe). Contact plus humain et de proximité.
-          Journal : Média de masse, général et peu ciblé sauf si uniquement publié dans certains périodiques. Dans la majorité des cas, il est question de nouvelles.
-          Fax : Communiqué de presse s’adressant aux différents médias (Ex. TVA, Radio-Canada, Etc.).
-          Téléphone : Entrevue avec des journalistes qui peut se transformer en article si le contenu est suffisamment d’intérêt.
-          Radio : Souvent des entrevues ou des extraits d’un politicien répondant à des questions. Ce moyen a été très populaire par le passé, mais est aujourd’hui moins préconisé par les auditeurs. De plus, ces derniers doivent être à l’écoute du bon poste au bon moment.
-          Conférence de presse : Invitation de plusieurs médias à assister à une annonce dont les sujets peuvent être fort variés.
-          Télévision : Entrevue, reportage, nouvelles quotidiennes. L’auditoire est généralement composé de personnes désirant savoir ce qui se passe dans leur monde aujourd’hui.
-          Sites web : Plateforme du parti politique donnant les grandes lignes, la possibilité d’effectuer des dons ou de suivre les dernières annonces.
-          Courriel : Bien que ce moyen existe, il semble être peu utilisé par l’univers politique. Enfin, pas à des communications avec l’externe du groupe.
-          Médias sociaux : Celui-ci n’est pas utilisé de manière générale, seuls certains politiciens ou partis en font usage, mais il gagne en popularité.


La panoplie de canaux augmente les possibilités, mais dans le cadre de cet article, je préconiserai les médias sociaux. Un rapide coup d’œil à la liste des moyens de communication pouvant être utilisés nous permet de comprendre que ceux-ci ont bien évolué au fil du temps et que de nouveaux ont fait leur apparition. Il est certain que certains moyens offrent des avantages que d’autres n’ont pas, mais certains inconvénients peuvent également les accompagner. Il s’agit en fait de sélectionner et de cibler son auditoire puis de choisir le ou les plus propice à la diffusion d’un message. Tout travail visant à émettre une communication claire exige donc une certaine préparation de la part de l’émetteur et de son équipe, s’il y a lieu.



Vidéos sur l’évolution des moyens de communication (YouTube et Vimeo)




Les structures de communications

Avant d’entrer dans le vif du sujet, voici trois définitions :

Structure de communication : « Une structure de communication est un phénomène observable à partir du réseau d'interactions. Elle correspond à un schème (pattern) émergeant et récurrent au sein du réseau de communication entre membres d'un groupe. »[9]

Communication informelle : « La communication informelle véhicule des informations officieuses, elle emprunte des « voies » (réseaux) qui échappent aux structures de l’organisation, elle est par nature imprévisible et incontrôlable. »[10]

Communication formelle : « La communication formelle est une communication organisée et maîtrisée. Elle a essentiellement pour but d’assurer le bon fonctionnement de l’organisation, c’est-à-dire de faciliter les échanges d’information, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’organisation. Cette forme de communication est issue d’une structuration, les règles suivies par le groupe lui sont préexistantes. »[11]

Lorsqu’il est question de politique, ses acteurs doivent être très prudents lorsqu’ils diffusent un message. Les partis politiques vont également mettre tous les membres du groupe au même diapason afin d’éviter l’émission de message contradictoire aux autres. Certains dossiers sont parfois litigieux ou encore sensibles, les politiciens doivent alors tenir leur langue concernant des éléments précis. Les fuites d’informations sont également une composante à ne pas prendre à légère puisque les effets peuvent être assez sérieux. Un article[12] de Sébastien Bovet de Radio Canada donne un exemple de fuite d’informations alors que le gouvernement du Québec s’apprêtait à rendre publique la Charte des valeurs québécoises. Il croit également que cette supposée fuite était en fait un « ballon d’essai » pour prendre le pouls de l’opinion publique, ce petit jeu semble être de plus en plus utilisé par les grands penseurs derrière les communications.

Dans le monde politique, rien ne peut réellement être laissé au hasard puisque les journalistes risquent de trouver un filon à exploiter. Pour cette raison et d’autres préalablement citées, il est impératif que la majeure partie des communications soient formelles. Le contraire est souvent synonyme de problèmes ce qui nécessite le plus souvent du temps une action pour corriger le tir. De par ces contraintes, les communications sont généralement très structurées et bien préparées avant d’être transmises. Les relations avec la presse sont elles aussi planifiées afin de transmettre un message clair et bien compris. Il ne faut pas oublier qu’en général les politiciens sont entourés d’une équipe spécialisée en relations publiques et de conseillers en relation de presse. Ses professionnels sont responsables de préparer le message avant sa diffusion, d’exercer le politicien, de corriger certains comportements, de faire une veille électronique des différents médias afin de pouvoir réagir ou prendre position au besoin et davantage.

Jusqu’ici il était question d’interactions avec la population cible, il est certain qu’entre membres du même parti qu’il doit y avoir nombre de conversations informelles.  Ces dernières font partie de tout groupe qui existe et leur caractère dans ce contexte est fort différent du reste. Ceci peut sembler surprenant, mais il s’agit en fait de la face cachée, celles qui ne sont pas médiatisées.




Les tendances actuelles

Nous sommes désormais conscients que les communications politiques envers le public cible sont très structurées et elles sont de nature formelle, du moins en sortie du groupe. Nous savons également que de nombreux moyens de communication sont disponibles, mais seuls certains sont préconisés. Voyons donc les tendances de l’heure actuelle lorsqu’un politicien désire communiquer.

Tout d’abord, la télévision a été une tribune parfaite pour lancer un message à un auditoire depuis le début de cette invention et c’est encore le cas aujourd’hui. C’est essentiellement à partir des années 1980 que ce moyen a été utilisé le plus[13]. Ce canal nous permet de percevoir une image de notre interlocuteur, des expressions faciales, sa réaction face à certains commentaires ou questions ainsi que sa voix. Il est facile de comprendre pourquoi cette technologie est toujours autant utilisé de nos jours avec tant d’avantages, nous n’avons donc plus besoin de nous rendre à une conférence.

La radio est toujours d’utilité, mais elle n’a plus la place qu’elle occupait auparavant. Il faut dire aussi que la majorité des gens privilégie la télévision au détriment de la radio. Cette dernière conserve tout de même une couverture intéressante soit principalement lorsque les gens sont au travail ou lors de déplacement en véhicule. Elle ne diffuse que le son. Concernant les journaux, ce moyen est toujours encore assez répandu. Il existe maintenant une version électronique, que l’abonné peut récupérer chaque matin auprès du site ou d’une application spéciale (Ex. New York Times[14]). Le plus souvent, un journaliste va écrire un article sur un sujet précis et y annoter quelques extraits d’un entretien ou d’une conférence de presse. Ce moyen de communication est certainement plus consulté que la radio puisqu’on y choisit les articles qui suscitent notre intérêt alors qu’avec la radio, il faut être là au bon moment.

En matière de web social, l’arrivée d’internet a également permis aux politiciens d’avoir des sites à leur attention. Ce genre de canal est particulièrement utilisé pour diffuser certains articles, d’ajouter des photos, de récolter des dons, Etc. C’est généralement que les bons côtés qui sont présentés afin d’avoir une image et une perception positive de l’entité politique. Bien que ce type de page web se vent informationnel, il s’agit davantage d’une structure promotionnelle ce qui en fait une composante bien différente du travail journalistique présenté sur les autres médias que nous venons de voir. À titre d’exemple, nous pouvons penser au site du Parti Québécois[15], de celui de Justin Trudeau (Parti Libéral)[16] ou encore celui de la Maison-Blanche[17].

Concernant les médias sociaux, la tendance actuelle est en plein essor puisque le nombre de politiciens y ayant recours est littéralement en explosion. Cet univers est relativement jeune et cela transparaît dans l’utilisation qu’on pourrait par moment qualifier d’amateur et tout autant discutable. D’autres en font par contre un très bon usage et semblent suivre un cadre de conduite assez stricte, les conseils d’une personne ressource ne peut qu’expliquer ces comportements. Nombreux sont les utilisateurs des médias sociaux à diffuser d’innombrables éléments, quasiment dénués d’intérêts, c’est pratiquement une tempête de SPAM. Les politiciens tentent de ne pas atteindre cet état pouvant frustrer ou irriter les lecteurs (followers), ce qui peut alors se traduire par un changement de la perception à ambivalente ou même négative. En politique, avoir un avantage sur ses adversaires en matière de votes est primordial sinon on risque d’être écarté. Les joueurs ont donc tendance à imiter les comportements de leurs adversaires qui rapportent quelque chose de positif et à ne reproduire ceux qui ont de fâcheuses conséquences. Donc, on peut conclure que les médias sociaux sont utilisés, mais cela n’est aucunement un constat universel. Il s’agit en fait d’une espèce de phase exploratoire dont les actions, conséquences et résultats sont certainement méticuleusement analysés de long en large afin de s’en servir à bon escient. Je cite Pierre Guillou, dans un article intitulé « Les réseaux sociaux au coeur de l'exercice politique » [18] : « Il ne s'agit donc pas de nouveaux outils de communication venant simplement s'ajouter aux outils traditionnels de diffusion descendante d'information (presse, télévision, radio, tracts). Il s'agit d'un changement profond de l'exercice politique, tant au niveau national que local, rendu nécessaire par notre société en perpétuel mouvement. ». Il en vient également à la conclusion qu’ils sont nombreux à ne pas avoir adoptés les médias sociaux : « Toutes les études aboutissent au même résultat : nos élus ne sont pas numériquement connectés à la société d'aujourd'hui, et pour beaucoup d'entre eux, ils ne comprennent pas les enjeux du Web social (selon une de nos études, les députés ne sont pas sur Facebook - à 54% -, ni sur Twitter - à 78% - et, selon une étude de l'Ifop[19], 85% ne connaissent pas le concept d'e-reputation). ». Comme quoi les temps changent et le monde évolue vers de nouvelles technologies, mais certains dinosaures progressent moins rapidement que d’autres… Voici quelques exemples pour les sites de médias sociaux Twitter, Facebook et YouTube. D’autres sont tout de même utilisés bien que je n’en fasse explicitement mention : Flickr, Instagram, Linkedin, Etc.


Exemples de comptes Twitter :
-          @JustinTrudeau[20]
-          @DenisCoderre[21]
-          @BarakObama[22]

Exemples de pages Facebook :
-          Justin Trudeau[23]
-          Pauline Marois[24]
-          Barack Obama[25]
-          Équipe Denis Coderre pour Montréal[26]

Exemples de vidéos sur YouTube :
-          Parti Québécois[27]
-          Parti vert (Canadians Green)[28]
-          Parti conservateur du Canada (Conservative Party of Canada)[29]

 
 
Sir Wilfrid Laurier – campagne 1908 (Encyclopédie cnaadienne)


Campagne américaine de 1960 avec John F. Kennedy et Richard Nixon (CNN)


Débat présidentiel 2012 entre Barabk Obama et Mitt Romney (RealTruth)

 
 Page Facebook de la Maison-Blanche


Site web de Barak Obama


Page Twitter de Mitt Romney


 


Forces et règles sous-jacentes aux tendances

Différentes forces et règles ont des impacts notables en lien avec l’utilisation des médias sociaux au quotidien. Il est parfois question de l’opinion ou de l’interprétation qu’en font les parties prenantes. Des limites doivent aussi encadrer les actions afin de prévenir les excès. Des analyses sont également effectuées et permettent de voir des tendances qui se dévoilent. Ainsi, j’ai divisé cette partie en trois segments : le cadre référentiel, les constats et les débordements.




Cadre référentiel

Depuis maintenant plusieurs années déjà, des entreprises ou autres organisations ont modifié les règles de conduite auxquelles les employés doivent se conformer. Elles sont nombreuses à exprimer le comportement que le salarié doit avoir en matière d’utilisation de médias sociaux. Beaucoup d’employés se sont vu remerciés suite à la publication de certains commentaires sur les sites de médias sociaux (Ex. Wal-Mart vs musulmans[30], l’affaire West Coast[31] et Studio de jeux Eido vs Pauline Marois[32]). Voici d’ailleurs certains passages de la Charte d’utilisation des médias sociaux (MS) de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec : « Ces outils de communication contribuent également à l'amélioration du climat social par une mise en valeur de la qualité du travail effectué par notre personnel. Quant à elles, les différentes activités médiatiques organisées et diffusées à faible coût sur les MS visent à augmenter le rayonnement de l'organisation, reflétant notre souci d'être au service de la communauté. » et «… Grâce aux MS, notre établissement est plus que jamais un centre attractif pour de nouvelles recrues et stimulant pour notre personnel. ».[33] Constat similaire en consultant les principes d’utilisation des médias sociaux de Radio Canada : « Les médias sociaux tels que Twitter, Facebook et Flickr peuvent être un outil puissant et important pour le travail journalistique, tant pour la collecte d'informations que pour leur diffusion. Quelle que soit la plateforme utilisée pour la diffusion des informations, nous restons fidèles à nos normes. Nous ne diffusons pas sur des réseaux sociaux des informations que nous ne diffuserions pas à l'antenne ou sur notre site Internet. Lorsque nous utilisons les médias sociaux comme outil pour recueillir de l'information, nous appliquons les mêmes normes que pour les autres sources d'information. Nous adhérons aux mêmes principes et valeurs dans notre utilisation personnelle des médias sociaux. ».[34] Bien que ses domaines d’application ne soient pas les mêmes que celui du monde politique, ils viennent néanmoins baliser l’utilisation et confirment les avantages d’une utilisation adéquate tout en dictant un cadre référentiel. C’est un peu le même constat du côté des politiciens, ce sont en fait les « têtes dominantes » qui diffusent afin d’avoir un message constant et uniforme. Frederic Gonzalo arrive également aux mêmes conclusions dans son article portant sur les avantages d’une politique d’utilisation des médias sociaux.[35]



Vidéo du département de la justice australienne (Departement of Justice – Victoria, Australia)




Les constats

D’après la Politique éditoriale sur les médias sociaux du Directeur général des élections du Québec, « Le principal objectif de notre présence Web 2.0 est le même que pour nos sites Web, c’est-à-dire mieux informer la population. Le but de la présence du DGE sur les médias sociaux est d’entretenir une conversation et de faciliter les échanges en partageant du contenu jugé intéressant par rapport à la mission de l’organisation et non pas d’effectuer de l’autopromotion. »[36]. Le but premier de cette entité est donc la communication informationnelle auprès de groupes cibles. Du côté des politiciens, même principe sauf qu’il s’agit le plus souvent du temps d’autopromotion visant à venter ceux-ci. Selon un article de CTV News, Social media an increasingly vital tool in election campaigns, les medias sociaux sont une partie des outils disponibles pour communiquer avec les personnes : « It is part of the toolbox of different ways to communicate with people and people are actively able to ask us questions and we’re able to respond in real time »[37]. Donc, il ne faut pas les considérer comme un moyen unique, mais bien comme une méthode additionnelle au même titre que lors de la venue de la télévision à l’époque, c’est la recette de cette adaptation qui semble difficile pour certains politiciens. Barak Obama est une des personnalités qui a eu un fort succès avec les médias sociaux. La campagne électorale américaine de 2012 s’est traduite par une grande utilisation de Facebook. Il s’est par le fait même entouré de divers spécialistes pouvant lui donner une longueur d’avance sur son adversaire. Ces derniers compilaient des données de toutes sortes et le conseillaient dans ses actions[38]. Cette situation sera certainement répétée à l’avenir par les futurs présidents. La chronique d’Amina Elahi, How Social Media Strategy Influences Political Campaigns[39], nous informe que les médias sociaux sont désormais essentiels lors d’une campagne électorale et que 83% des 18-24 ans avaient un compte social en 2008. Les nouvelles générations utilisent désormais davantage les médias sociaux que les Baby-boomers ou les X, il est donc impératif de suivre cette tendance. En allant dans la même direction quant à l’utilisation des médias sociaux, David Holmes (Can social media swing votes in this election campaign?)[40], est d’avis que tous les canaux doivent être utilisés afin de mener une solide campagne auprès des électeurs et que leurs utilisations n’est pas une certitude absolue de remporter des votes additionnels, il faut combiner les moyens.



Les débordements

Selon un blogue de Nadia Seraiocco[41], de Radio Canada, les comportements inopportuns dont fréquents sur les sites de médias sociaux : « En lisant les mésaventures sur Twitter des apprentis politiciens[42], on peut se demander si certains n’ont pas perdu leur objectif de communication de vue : c’est-à-dire faire valoir leurs idées pour être élu. En politique, il serait donc intéressant de se souvenir que le but du jeu est de gagner l’élection, pas de faire sa thérapie en ligne, avant que le peuple ait le temps d’aller aux urnes. ». Bien qu’ils soient nombreux à en faire un usage complémentaire aux activités politiques, pour d’autre les médias sociaux sont un territoire inconnu. D’après un article du journaliste Yvan Couronne, publié un an plus tard, le constat est ambivalent : « Indispensable, souvent plat, parfois explosif: l'usage de Twitter par les hommes politiques du monde entier est devenu quasi-systématique, mais seules quelques personnalités ont réussi à transformer leurs comptes en outils d'influence… Mais pour la plupart des élus, la langue de Twitter reste mystérieuse. »[43]. Certains réussissent à l’utiliser de manière juste et productive alors que c’est le contraire pour plusieurs autres. Un récent article de Simon Jodoin (Denis Coderre n’est pas vide, il est plein de lui-même)[44], du quotidien Voir, arrive à la conclusion que le politicien occupe peut être trop de rôles en même temps dans sa campagne et qu’il annonce des annonces. Sa quête pour briguer la mairie de Montréal semble trop axée sur le fait de diffuser et de diffuser encore, on finit par le lasser par les liens, fils web, vidéos s’auto redirigeant entre eux… L’auteur conclue ainsi : « Cette forme mythique du discours politique prend par ailleurs beaucoup d’ampleur et il se trouve même des conseillers et des stratèges qui ont bien compris cette nouvelle forme de relation publique: Vous pouvez bien dire n’importe quoi, mais si vous le dites dans le flux des communications 2.0, le flux lui-même pourra signifier et ainsi pallier à l’insignifiance de vos propos. », comme quoi une omniprésence sans contenu ne suffit pas!




Tendances futuristes

Se référer au passé peut aider à comprendre ou anticiper certains événements du futur, mais cela peut parfois s’avérer difficile lorsqu’il est question d’un terrain inconnu ou en évolution constante. Il est clair que le domaine des technologies évolue à pas de géant, il n’y a pas si longtemps les sites web étaient forts différends de ceux d’aujourd’hui et de nombreuses personnes n’avaient pas d’ordinateur alors que cela est dorénavant plus rare dans les pays industrialisés. Voici donc les tendances que devraient occuper les médias sociaux dans le monde politique sur une période de un an, cinq ans et vingt ans.

Lorsque nous regardons un horizon d’un an, les choses vont certainement changer un peu, mais pas de façon draconienne. D’après l’article de Mike Johansson (5 Trends in Social Media Impacting Business)[45], le temps d’utilisation des médias sociaux par les Américains a cru de 21% entre 2011 et 2012. De plus, cette courbe devrait croître de 20% pour les années à venir. Il rapporte également que près de 58 millions d’Américains consultent plusieurs fois par jour les réseaux sociaux. Les choses ne risquent donc pas de changer du tout au tout en si peu de temps; plusieurs politiciens adopteront les médias sociaux durant cette période. Pour certains il s’agira de premiers pas maladroits et pour d’autres leur utilisation contribuera en partie à leur succès. Bref, l’évolution de l’âge de pierre à aujourd’hui risque de ne pas être donnée à tous. Quoi qu’il en soit,  tous les principaux intéressés vont majoritairement faire le grand saut. Concernant les utilisateurs de ce type de média, ils seront un peu plus nombreux à consulter les publications effectuées par les politiciens. Ce canal revêtira donc une importance un peu plus grande aux yeux des politiciens. Déjà certains sites donnent des directives à suivre pour obtenir du succès en se basant sur la dernière campagne américaine : il faut penser qualité et non juste quantité, une image vaut milles mots ainsi que calculer le retour sur l’investissement (ROI)[46]. L’article effectuait davantage un parallèle avec les entreprises, mais il est évident que ces points seront repris. Dans une publication de Joe Garecht (Using Social Media in Your Campaign)[47], il donne les conseils suivants : choisir ses batailles, menaces uniforme peu importe le canal utilisé, message clair et présent, être engagé et finalement avoir un équilibre entre les moyens de communications. Ce genre d’analyses et de recommandations seront de plus en plus fréquentes.

Sur une période de cinq ans, il est certain que le nombre de politiciens commettant des bévues sera toujours notable, mais il devrait sensiblement s’améliorer puisque ceux-ci apprendront à faire un usage propice des médias sociaux. La gravité des écarts devrait également suivre la courbe d’apprentissage, donc avoir moins d’importance au fur et à mesure qu’ils apprennent. La quasi-totalité des acteurs de ce milieu seront présents dans cet univers, de manière directe ou indirecte (Ex. via le compte du parti). Ceux qui n’en sont pas seront fort probablement mis au rancard puisqu’ils ne seront plus dynamiques aux modes de communication du 21e siècle. La dernière élection américaine de 2012 leur servira sans l’ombre d’un doute comme un modèle à suivre et à ajuster en fonction de leur programme. Les nouveaux politiciens seront pour la plupart des habitués des médias sociaux, enfin les plus jeunes du moins, et auront donc une aisance naturelle à les utiliser. Ils seront, pour la plupart, conseillés par des experts de cet univers ou des professionnels des relations publiques afin d’harmoniser les dialogues et d’éviter les imbroglios médiatiques. Toujours plus d’utilisateurs suivront la diffusion de contenu des politiciens sur les multiples plateformes. Enfin, l’apparition d’outils donnant des analyses de tendances fera son chemin au fil des ans. Le client cible va avoir l’impression que le message est parfois en parfaite harmonie ou trop bien orchestré.

Si nous regardons les tendances sur 20 ans, il sera impensable de ne pas être un politicien actif sur les réseaux sociaux. Les jeunes d’aujourd’hui seront de jeunes adultes ayant grandi dans un monde électronique et ne pas y avoir recours sera comme ignorer une grande partie de la population. Les nouveaux politiciens feront partie de ces mêmes générations et ce type de canal de diffusion fera partie d’eux, ils seront conscients des bénéfices inestimables qu’ils peuvent offrir. Ils seront entourés de services d’experts en communication et de logiciel pouvant leur offrir des statistiques et des perspectives en fonction du contenu diffusé. Les erreurs seront chose du passé et les politiciens appliqueront la règle d’or : « les paroles s’envolent et les écrits restent ». Mieux vaut penser et planifier avant de publier. Ils pourront prendre le pouls de la population par le biais de ces moyens technologiques. La population pourra suivre entièrement les activités politiques et le contenu de son programme par le biais des médias sociaux, la télévision sera mise au second rang (en matière de nouvelles). Un point négatif, le hic avec les médias sociaux c’est qu’il est possible de « surpréparer » son message, tout semble presque trop parfait par moment aux yeux du lecteur, similaire à l’horizon de cinq ans, mais encore plus flagrant.




Mot de la fin

Nous évoluons dans la même société que les acteurs de la scène politique. Notre présent façonne notre futur et l’utilisation des médias sociaux est à l’heure actuelle en pleine explosion. Le nombre d’utilisateurs ne cesse de croître de même que le temps qui y est alloué. Il est certain que les politiciens seront de plus en plus actifs sur ce type de canal. Puissent-ils changer le monde, seul l’avenir nous le dira!




Références